Audiolib et les blogueurs

Comment faire connaître le livre audio au grand public ? Pour Audiolib, la réponse est sur Internet…

Déjà, en décembre, l’éditeur avait tenté de se faire connaître sur le web en organisant un quiz de  Noël, où 15 personnes ont pu gagner des livres audio. Mais surtout, dès le milieu de l’automne, le web littéraire s’est littéralement mis à bruisser. Alors que le format audio n’avait quasiment jamais droit de cité chez les blogueurs, nous avons vu fleurir des critiques sur des livres audio, que ce soit sur sur Sukkwan Island ou sur L’exécution… Et tous publiés chez le même éditeur : Audiolib. Florilège des commentaires de ces blogueurs en plein découverte du format audio, qui remercient l’éditeur :

Ca sent le brûlé  a lu “La rêveuse d’Ostende”, d’Eric-Emmanuel Schmidt :

“Pourquoi pas tester le livre audio ? J’ai préféré un texte court, La rêveuse d’Ostende d’Eric Emmanuel Schmitt que je n’avais pas lu. Mais ce qui m’a décidé c’est l’identité du lecteur : Pierre Arditi !! Grraouu, sa voix me donne des frissons ! Sans oublier qu’en tant qu’acteur, il incarne à la perfection les mots d’Eric Emmanuel Schmitt !”

Stéphie de Mille et une pages, a lu Lettre d’une inconnue de Stefan Zweig :

“Merci à Thomas d’Audiolib pour cette découverte et cette nouvelle expérience de lecture”.

Sylire, de La vie est un roman, a lu L’énigme du retour, de Dany Laferrière:

“Quand on m’a proposé la lecture d’un livre audio, j’ai sauté sur l’occasion”.

Mille et un classiques a lu l’Exécution, de Robert Badinter.

“Je remercie Audiolib pour ce partenariat.”

Bricabook, le 27 décembre, a lu Le prédicateur, de Camilla Läckberg :

“Il y a quelques semaines, Audiolib me contacte et me demande si je souhaite recevoir un de leurs audio-livres, et en échange j’écris un billet sur mon blog. Je regarde le catalogue : des classiques comme Zweig, Maupassant mais aussi des nouveautés. Pas mal de titres alléchants !”

On l’aura compris : il semble que cet automne, Audiolib a lancé une opération de sensibilisation des blogueurs au format audio. Valérie Lévy-Soussan, directrice d’Audiolib, explique ainsi sa démarche :

“Cela fait partie du marketing viral, du community management. Nous avons un jeune homme, Thomas, qui a pris contact avec des blogueurs, on les a rencontrés, ils ont choisi un CD. C’était une première expérience d’écoute. Il faut dire que dans la presse, très souvent, les journalistes n’écoutent pas de livres audio. Ils mentionnent uniquement dans leurs articles “Il y a aussi le livre audio”, mais sans en faire la critique. Ils pourraient en parler mais ne le font pas tant que ça. Donc, nous nous sommes tournés vers des utilisateurs. Donc des blogueurs. Nous voulions éveiller leur curiosité”.

Mais alors, comment s’est passé leur première rencontre avec le livre audio ?

Sandy de Ca sent le brûlé a adoré, et elle a découvert une nouvelle manière de se distraire en conduisant sa voiture :

“Alors verdict ? J’ai adoré ! Depuis plus d’une semaine, mes trajets retour en voiture se font dans la sérénité (oui Madame !), je rentre chez moi détendue et reposée, n’ayant rien vu des voitures alignées et ayant laissé derrière moi ma journée de boulot !”

Mille et une pages aussi :  “De même, lecteurs, vous vous laisserez emporter par la la voix du conteur et écouter une histoire fait naître le même plaisir que celui de la lecture personnelle. Comme le dit Badinter, à la fin de son introduction : « fermez les yeux et écoutez cette histoire de sang et de mort ».

Bricabook parle même d’un certain parfum d’interdit: “Si j’avais l’opportunité de lire dans le bus ou dans le métro, mon ressenti ne serait pas le même, mais là j’ai eu l’occasion d’écouter une histoire à un moment de ma journée où les livres me sont interdits, et ça pour une mordue d’histoires, cela revient presque à manger du Nutella sur un canapé blanc : cette lecture avait un petit goût d’interdit. En temps normal il m’est interdit de plonger dans l’univers livresque dans ma voiture. Lire ou conduire il faut choisir, comme dit le slogan. (Ah on me dit dans l’oreille que je me trompe …) Et à moins d’engager une personne qui me ferait la lecture sur le siège passager, cela restera impossible.”

Bilan globalement positif, à la fois pour Audiolib, et pour les blogueurs, qui semblent ravis. Certains, à l’instar de Bricabook, disent même le mot “Audiolib” pour qualifier un livre ! (et du coup, les commentateurs de son blog font de même…) “Ce n’est pas la seule, et c’est très sympa”, s’amuse Valérie Lévy-Soussan.

On espère juste que cette première expérience, apparemment réussie, permettra à ces blogueurs de se pencher davantage sur le livre audio, et de découvrir qu’en France il y a aussi bien d’autres éditeurs de livres audio…

Autrement dit,Benjamins Media, Editions des femmes, Frémeaux et associés, Libellus, Livraphone, Porte Voix, Thélème, VDB, Planète Rebelle, Flammarion « Livre lu », France Loisirs, Gallimard, Adonis, Archisound, CdL / Croix des Landes éditions, Des Oreilles Pour Lire, CDzécoutes, Ecole des loisirs, Editio Audio – Les livres qu’on écoute…