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Des tableaux « visibles » par le toucher, grâce à l’impression 3D

La nature, la culture, les arts et notamment la peinture doivent être accessibles au plus grand nombre. C’est ce que défend l’association « L’Art au-delà du regard » qui mène depuis près de 25 ans des projets à la fois novateurs et percutants.

Elle développe notamment des balades multisensorielles ou des visites inclusives de monuments et d’expositions dont les œuvres et les sculptures peuvent être touchées. L’association imprime également des œuvres sur papier thermo-sensible, accessibles aux personnes mal ou non voyantes.

La technologie de l’impression 3D et l’inventité de l’alsacien Régis Kern donnent depuis 2017 un nouvel élan aux projets de cette association. Le strasbourgeois exerce le métier de transcripteur, qui consiste à adapter des documents imprimés dans des formats accessibles aux personnes malvoyantes grâce au sens du toucher et au relief.

Pour « L’Art au-delà du regard », il tente depuis 2017 d’adapter des œuvres d’arts visuelles à destination d’un public non ou mal voyant. Pour ce faire, il réalise d’abord un dessin de l’œuvre, grâce à un logiciel dédié, avant de procéder à une impression en relief via une imprimante 3D. Interviewé par France 3, il explique : « J’essaie de respecter le sens de l’œuvre, en respectant les dessins principaux. Je redessine tous les contours et je simplifie, en essayant de ne pas détourner le sens de l’œuvre et ensuite je joue sur les niveaux de gris pour mettre plus ou moins de relief. »

La technique n’en est qu’à ses débuts et demande encore du temps et des perfectionnement pour ses concepteurs comme pour ses utilisateurs. Dans le même reportage de France 3, Jean-Claude Boeglin, organisateur des sorties et ateliers culturels de l’association L’Art au-delà du regard explique : « Le relief est excellent; mais de prime abord, je n’ai aucune idée de ce que représente l’œuvre dans sa totalité. Une personne aveugle va avoir besoin de temps pour l’explorer. Dans ce cas, on m’a dit qu’il s’agit de la femme à la guitare, on arrive à repérer les différents éléments, mais ça demande du temps et un accompagnement ».

L’association évoque la possibilité de passer par les explications systématiques qu’un médiateur. Ce dernier pourrait être par exemple un historien de l’art formé à la présentation des œuvres à un public non voyant, et donc capable d’accompagner les personnes dans la découverte des œuvres par le toucher. Mais ces premières réalisations sont encourageantes et pourrait même être proposés à d’autres publics, notamment ceux qui souffrent de troubles dys.


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