Le Havre : lecture dans le noir au festival Le goût des autres (23 janvier)

Pour sa cinquième édition, le festival littéraire Le goût des autres, qui se déroule au Havre du 21 au 24 janvier, se place sous le thème de l’amitié.

Rozenn Le Bris, sa directrice artistique, rappelle ce qui fait l’originalité de ce festival qui se vit comme une fête : “multiplier les rendez-vous, les formats, les esthétiques artistiques et les rencontres pour parler de littérature de différentes manières”. Les performances littéraires en public et autres créations alternent avec de grands entretiens (Matthias Enard et Daniel Pennac au programme de cette année) et des débats (l’amitié en politique).

Loin du formalisme un peu figé des salons du livre, Le goût des autres mise sur “l’expérience et l’expérimentation”. Fidèle à cet esprit, le festival accueillera le samedi 23 janvier à 19 heures une séance de lecture dans le noir, présentée par la journaliste Sophie Massieu. La comédienne d’origine havraise Manon Thorel, récompensée cette année pour ses talents d’interprétation dans le Henry VI de Thomas Jolly, lira des extraits d’un récit d’Emmanuel Carrère, D’autres vies que la mienne. Le programme promet “une plongée sensorielle au coeur des mots de l’auteur de l’auteur de La classe de neige et de Limonov”.

Lorsque Rozenn Le Bris a rencontré Stéphane Devernay, président de l’association Lire dans le noir, la directrice artistique s’est dit “qu’il fallait créer une lecture dans le noir au festival”. Cette façon de rendre la littérature accessible au plus grand nombre “a tout son sens” et s’intègre parfaitement à la programmation. A ses yeux, il s’agit “d’un véritable acte d’altérité, de militantisme au sens artistique” pour “apporter ce regard sur l’accès à la lecture”.

Pour l’occasion, la jauge de la salle sera réduite “pour jouer sur différentes assises” : les spectateurs pourront choisir d’assister à cette lecture assis, allongés, dans des transats ou sur des poufs. Proche d’une “sieste littéraire”, l’événement aura un petit truc en plus, ce pari de l’obscurité. Dans ces conditions particulières, “il faut que les conditions d’accès soient à la hauteur, que le public ne soit pas tassé sur des chaises”, explique Rozenn Le Bris, qui ajoute : “je pense qu’on va refuser du monde!”.

Informations pratiques : http://www.lehavre.fr/evenements/31957/page/32508