Le livre audio absent des statistiques
Le 15 février, une loi régissant le prix des livres numériques sera examinée à l’Assemblée. Le rapporteur de la loi, Hervé Gaymard, est l’auteur d’un rapport, remis en 2009, sur l’économie du secteur. Mais dans ce rapport, rien sur le livre audio, qui représente une part non négligeable. On ne trouve jamais de chiffres sur le poids de l’édition audio. En France, seulement. Car aux États-Unis, on sait que le livre audio représente une infime – mais stable – partie des ventes du marché du livre audio : 0,8%. Les e-books, eux, représentent 1,3%. Les choses, au moins, sont claires. Mais pas en France, où le livre audio est dilué dans l’édition papier (la TVA à 5,5% s’applique désormais aux deux supports, ce qui est une bonne nouvelle) ; ou alors, lorsque le livre audio est téléchargeable, il est considéré comme de l’édition numérique.
Voici ce que dit le rapport Gaymard des ventes de livres audio par rapport au marché du livre papier : « Les données les plus récentes, publiées en juin 2010, portent sur l’année 2009. 50 éditeurs, sur 299, ont déclaré des revenus totaux de 68 millions d’euros (soit 2,4 % du chiffre d’affaires réalisé en vente de livres papier), dont une partie importante concerne des CD-ROM ou DVD culturels et, probablement, des livres audio ».
Dommage de ne pas savoir à combien peut se chiffrer ce « probablement »…. En septembre dernier, Lire dans le noir s’était renseigné auprès du Syndicat National de l’Edition (SNE) afin de savoir quelle part du marché possède le livre audio, et si cette part est en augmentation, ou en baisse, mais il est impossible de le savoir, tant les livres audio ne représentent pas un segment du marché à part entière.