Les livres audio au Printemps du livre de Grenoble
LES LIVRES AUDIO AU PRINTEMPS DU LIVRE DE GRENOBLE
Proposer un festival accessible à tous : c’est l’une des préoccupations des organisateurs du Printemps du livre de Grenoble. Pour que les déficients visuels puissent profiter pleinement des rencontres avec des auteurs invités, des livres ont été enregistrés ou transcrits en braille en amont de la manifestation, et le programme du Printemps du livre a été mis sur CD.
Cette année, le festival a aussi choisi de mettre en valeur les livres sonores en organisant une table ronde à la Maison du Tourisme. Animée par la journaliste Danielle Maurel, cette rencontre intitulée « Ecouter lire : l’avenir du livre audio » a souligné la complémentarité de deux démarches : celle des bibliothèques sonores associatives, au service des personnes empêchées de lire, et celle des éditeurs, qui essaient de séduire tous les publics.
A cette occasion, la comédienne Raphaële Moussafir a raconté avec humour et émotion comment elle avait enregistré son livre Du vent dans mes mollets pour Lire dans le noir. Si elle se sent plus libre sur scène, Raphaële aime aussi le micro, qui invite à une interprétation toute en nuances. La comédienne a donc pris beaucoup de plaisir à cet exercice inédit pour elle… mais – aveu fait dans un sourire à la sortie de la rencontre – elle n’a jamais osé se réécouter !
Invitée à présenter les actions de Lire dans le noir, Aurélie Kieffer, présidente de l’association, a souligné les efforts faits… et encore à faire pour donner plus de visibilité aux livres audio. Elle a aussi répondu aux questions de la salle sur la façon dont on juge un livre audio, sur la pertinence ou non d’un habillage sonore, sur le choix du lecteur : écrivain ou comédien… Venu en voisin, l’éditeur Thierry Conesa, de Livrior, est lui aussi intervenu dans le débat pour expliquer pourquoi il est difficile d’enregistrer plus de titres, et comment une maison d’édition fait ses choix.
Enfin, Yves Blanchard représentait l’Association des donneurs de voix, très active à Grenoble, et il a salué l’implication des bénévoles, qui a permis de mettre des milliers de livres à la disposition des aveugles et malvoyants. Des audiolecteurs étaient justement présents dans la salle et ont apporté leurs témoignages, soulignant que l’écoute des livres est pour eux autant un plaisir qu’une nécessité. « J’ai réalisé qu’avant je ne savais pas lire » a même expliqué un intervenant. Quand il voyait encore, il lisait plus rapidement. Guidé par une voix, il a été amené à suivre le rythme du texte et à écouter attentivement chaque mot.
> Le programme du Printemps du livre de Grenoble
Bon à savoir : à Grenoble, les livres audio Jeunesse de Lire dans le noir sont disponibles à la librairie Libre lecture.