Des livres audio gratuits grâce à Radio Canada

La radio publique canadienne vient de lancer sa propre collection de livres audio gratuits, disponibles en écoute sur une page dédiée du portail Première PLUS.

Treize titres de littérature francophone (du huit minutes à six heures) sont d’ores et déjà disponibles, soit 40 heures d’écoute. Et le catalogue devrait s’étoffer au fil du temps. Pour le public français, c’est l’occasion de découvrir des écrivains québecois et l’accent dépaysant des comédiens qui leur prêtent vie. Deux livres sont lus par les auteurs eux-mêmes.

Radio Canada dévoile sur son site la liste des livres audio déjà en ligne, sélectionnés par l’équipe d’une émission littéraire quotidienne  :

• Quinze pour cent, de Samuel Archibald (Le Quartanier)
• Pomme S, d’Éric Plamondon (Le Quartanier)
• Kuessipan, de Naomi Fontaine (Mémoire d’encrier)
• Jane, le renard et moi, de Fanny Britt (La Pastèque)
• Renaud, le petit renard, de Véronique Boisjoly (La Pastèque)
• Les sangs, d’Audrée Wilhelmy (Leméac)
• Jeanne Moreau a le sourire à l’envers, de Simon Boulerice (Leméac)
• L’homme blanc, de Perrine Leblanc (Le Quartanier)
• Du bon usage des étoiles, de Dominique Fortier (Alto)
• Chanson française, de Sophie Létourneau (Le Quartanier)
• Amos Daragon, porteur de masques de Bryan Perro (Perro éditeur)
• Les cendres bleues de Jean-Paul Daoust (Les écrits des forges)
• Arvida de Samuel Archibald (Le Quartanier)

Chaque ouvrage peut être écouté sur le site, téléchargé et partagé sur les réseaux sociaux. En naviguant sur Première PLUS, il est également possible de faire son choix parmi des séries originales ou documentaires ou encore des conférences enregistrées.

L’initiative s’inscrit dans la continuité du “radioroman”, un genre très populaire au Québec dans les années 1930 et 1940, prédécesseur de ce qu’on a appelé plus récemment les “fictions radiophoniques”. Comme l’explique la radio, les mutations technologiques permettent à cette tradition de “faire un retour dans le giron de Radio-Canada, mais dans une version épurée, sans effets sonores”.

Au Québec, le marché du livre audio est encore assez restreint. Lire dans le noir avait rencontré Alexandre Stanké, fondateur des éditions du même nom et “vétéran du livre audio” depuis 1995. Il précisait alors que “les Québécois connaissent le livre audio grâce aux comédiens qui y ont participé mais assez peu en écoutent. Les parts de marché sont similaires à la France, soit 0,5% du marche du livre.”

Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), la société publique chargée notamment du dépôt légal, reçoit chaque années “entre 60 et 100” nouveaux titres, tandis que le Québec “compte moins d’une dizaine d’éditeurs qui produisent des livres sonores” (la liste ici). Sur son site internet, BAnQ précise cependant que ces documents sont “de plus en plus demandé dans les bibliothèques”.