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La Suisse, peu friande du livre audio ? 

Salon du livre de Genève

Le Salon du livre de Genève  vient tout juste de se terminer. Il a vu passer plus de 100 000 professionnels : auteurs, libraires, diffuseurs, éditeurs, distributeurs… Et pourtant, l’édition audio en est quasiment absente. Alors qu’ils dévorent en moyenne 30 livres par an, quand le lecteur lambda plafonne à 5 livres, les audio-lecteurs sont les grands oubliés de l’édition suisse. «Nous tenions auparavant un stand au Salon, explique Anne Pillet, directrice de la Bibliothèque braille romande et livre parlé au journal La Tribune de Genève. Mais cela nous demandait beaucoup d’énergie pour finalement peu de retombées.» 

Cette désaffection suisse pour l’édition audio, en Braille ou en CD-Mp3, est-elle réelle ? Lire dans le noir a demandé à Audiolib, plus gros éditeur audio français, s’il était présent au Salon de Genève. « Non, mais c’est surtout parce qu’étant une petite équipe, on ne peut se mobiliser sur tout », explique Valérie Lévy-Soussan, directrice d’Audiolib. Alors, n’y avait-il aucun éditeur de livres audio au Salon du livre de Genève ? Si ! « Nous étions sur le stand du Conseil Régional du livre de Franche-Comté, explique Sébastien Bressand, de Grinalbert . J’ai aperçu également Pascal Dubois, de Ouï-dire , sur le stand de la région Rhône-Alpes. Mais c’est vrai que nous étions à peu près les seuls. »

A notre connaissance, il n’existe pas d’éditeur audio suisse. Au service de presse du Salon du livre, on ne connaît pas d’association ou d’éditeur suisse défendant le livre audio. Est-ce un marché difficile à conquérir pour les Français ? « Il est inférieur au marché belge du fait des différences démographiques et de poids linguistique, mais dans ce pays également, nous avons ressenti une demande croissante pour le livre audio. Il est de mieux en mieux présent dans les FNAC, les Payot, etc, et il y a quelques libraires spécialisés très dynamiques », ajoute Valérie Lévy-Soussan. Pour Sébastien Bressand, la Suisse est loin d’être un eldorado du livre audio : « Il y a quelques années, la Suisse était en avance sur ce domaine. Mais depuis, la France a largement rattrapé son retard. Je n’ai pas la sensation d’être en présence d’un marché extrêmement dynamique ». Et pourtant, les bureaux de Grinalbert sont basés à Besançon, à la frontière helvétique… Il faut croire qu’un bon ancrage régional ne suffit pas ! 


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