Les chroniques audio juin 2013

Au mois de juin, nous vous proposons les chroniques de trois livres qui concourent pour le Prix Lire dans le noir 2013 dans la catégorie Document. Vous redécouvrirez J’accuse, apprendrez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la robotique et l’intelligence artificielle, et suivrez le récit autobiographique d’une mère dont l’enfant est atteinte d’une maladie rare. Autre nouveauté, ce sont trois adhérents à Lire dans le noir qui se sont prêtés à l’exercice de la chronique littéraire.

A vos casques et bonne écoute !

Robotique et intelligence artificielle : Des robots capables d’apprendre? une conférence de Jean Christophe Baillie chez De Vive Voix, chroniqué par Stéphane.

Le mot de Ronald Wood, l’éditeur du livre :

Pourquoi avons nous réalisé un titre sur la robotique et l’intelligence artificielle ?
La réponse brutale c’est que nous n’y connaissions pas grand chose de précis, que nous étions curieux et que nous  nous imaginions ne pas être seuls dans ce cas. Je dirais aussi que c’est un champ d’application de la science qui a fait beaucoup de progrès récents très concrets dont il fallait rendre compte, et que c’est aussi un domaine qui pose beaucoup de questions de toutes sortes, épistémologiques notamment.

C’est un titre qui a par ailleurs sa place dans la collection Sciences de De Vive Voix qui couvre des domaines de recherche fondamentale (physique, maths, biologie…), mais aussi des questions de société très liées à la science (énergie, climat, ressources alimentaires, informatique …).La robotique est très implantée dans l’industrie, la défense et la santé pour des tâches souvent très spécialisées. Permettre à la robotique d’entrer dans le champ domestique, d’aider les humains dans de multiples tâches suppose de lui donner des capacités généralistes et donc une faculté d’apprentissage et d’adaptation.

Sommes-nous à la veille de ce saut radical ? Les robots pourront-ils s’enrichir eux même de toutes leurs expériences et tâtonnements comme le font les jeunes humains ou les jeunes animaux ? Quelle voie a suivi l’intelligence artificielle depuis la création de ce terme dans les années 50 ? De quels modèles les chercheurs en intelligence artificielle s’inspirent-ils aujourd’hui ? Voilà quelques unes de questions auxquelles nous avons voulu répondre avec cet enregistrement.

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Trésor de Guerre de Virginie Jouany lu par l’auteur aux Editions Les Papillons de Charcot chroniqué par Aurélie.

Le mot de Christine Bonnefond, l’éditrice du livre :

Notre association est ancrée dans l’accompagnement des malades atteints de Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA), il allait de soi que nos éditions allaient leur donner la parole, mais d’emblée, nous avons souhaité élargir notre ligne éditoriale.

Pourquoi ? Avant tout parce que la SLA fonctionne comme un paradigme, comprenez par là qu’elle rassemble en elle à peu près toutes les problématiques posées par le handicap et la dépendance, à une vitesse parfois effroyable. Ceci pris en compte, ajouté à l’intérêt porté à nos éditions par M. Charles Gardou dès leurs balbutiements, nous y avons vu la possibilité d’en faire l’expression d’une singularité liée à la maladie et/ou au handicap, d’une volonté de vivre envers et contre tout – que je désigne par le terme d’En-vie.

Nos éditions sont, aussi, le moyen de participer à ce rêve d’une société inclusive, dans la mesure où nous souhaitons qu’elles s’adressent à tous ceux que l’on ne voit pas, que l’on n’entend pas – partant du principe que ce que l’on n’entend pas… n’existe pas, le moyen, aussi, de participer à l’acceptation de cette différence.

Dès lors, quand j’ai reçu le manuscrit de Virginie Jouany, sur la recommandation de M. Gardou, je l’ai jugé en totale adéquation avec notre ligne éditoriale, certes, mais j’y ai vu, aussi, la possibilité d’élargir notre lectorat, de pouvoir ancrer effectivement nos éditions dans une démarche qui dépasse la seule SLA.

Je tiens enfin à préciser que je ne l’aurais pas fait au prix du seul témoignage, et que ce qui a emporté ma décision tient dans la maîtrise de l’écriture de Virginie Jouany, qui fait de son récit une œuvre littéraire à part entière.

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J’accuse d’Emile Zola lu par Jacques Weber aux Editions Thélème, chroniqué par Jacqueline.

Le mot de l’éditeur sur son site internet :

 » Quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion, que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. On verra bien si l’on ne vient pas de préparer, pour plus tard, le plus retentissant des désastres. « 

Zola publie en 1898 l’article J’accuse dans L’Aurore, pour dénoncer l’incroyable erreur judiciaire portée à l’encontre d’Alfred Dreyfus. L’  » affaire  » a divisé la France pendant 12 ans, et a révélé l’anti-sémitisme qui sévissait alors.

Ce texte est le modèle le plus célèbre d’un appel à la justice des hommes par la seule force des mots et de la presse.

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