« La Princesse » et « Le violon de Rothschild »
Iakhov est fabricant de cercueils. Violoniste à l’occasion dans un orchestre de mariage, il éprouve une réelle aversion pour le jeune flutiste juif Rothschild. Si, auprès de son violon, il trouve quelques instants de réconfort, il se plaint tout le jour des difficultés que rencontre son commerce. Au crépuscule de sa vie, Marfa, sa femme, évoque les rares instants de bonheur auprès de leur petite fille morte des années auparavant, mais dont Iakhov a oublié jusqu’à l’existence… Seul, il songe à sa vie passée, gâchée, et tout lui apparaît n’avoir été que perte.
La Princesse Véra Gavrilovna, une grande propriétaire terrienne de la Russie rurale, a coutume de prendre sa retraite estivale dans un monastère, pour y « soigner son âme ». Habituée du lieu, elle est entourée de tous les égards dus à son rang et croit éveiller « chez ces hommes simples et austères » une tendresse bienveillante que lui vaut sa bienfaisance. Au cours d’une de ses délicieuses promenades, elle reconnaît dans le médecin du couvent une vieille connaissance, à qui elle tient à exprimer sa sympathie. Très vite, pourtant, le docteur se montre distant, et lui livre une vision hideuse de la générosité dont elle se targue.