BrailleNet se lance dans la synthèse vocale
Déjà, en 2001, et c’était une révolution, l’association BrailleNet lançait la bibliothèque Hélène. Celle-ci proposait de mettre à disposition des mal-voyants et des non-voyants des milliers de livres, à la fois dans plusieurs formats classiques (DOC, HTML ou PDF), mais aussi dans des formats adaptés aux personnes ayant des problèmes de vue (Daisy et PCB).
Dix ans plus tard, ce n’est rien de moins qu’une incursion dans le livre audio que l’association propose, puisque BrailleNet permet désormais de télécharger une bonne part des 6500 documents d’Hélène en Daisy audio, un format obtenu via Acapela, un spécialiste de la synthèse vocale.
La synthèse vocale ? Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas cette technique, il s’agit tout simplement de créer de la parole artificielle à partir de n’importe quel texte. C’est ce qu’utilise pour communiquer le célèbre physicien Stephen Hawking, par exemple. Mais quel rendu exact nous donne-t-elle comparé à une lecture classique ? Si Dominique Burger, président de BrailleNet, promet un rendu « naturel », certains mots sont difficilement appréhendables par le logiciel. Ainsi, comble du comble, il ne parvient pas à prononcer correctement le nom « BrailleNet » lorsque les deux mots sont collés ! Cela dit, Acapela est un système qui permet d’enregistrer en un temps record des fichiers audio et sans coût excessif (environ 6000 oeuvres de la bibliothèque Hélène le sont déjà). Plusieurs voix existent au répertoire d’Acapela : celle utilisée le plus souvent, c’est celle d’Alice. Et pour ceux que la voix d’Alice finirait par lasser, Acapela annonce que d’autres « voix » sont en préparation : celles de Claire, Margaux, Bruno et bien d’autres !
Le communiqué de presse d’Acapela annonçant la numérisation d’Hélène, écoutable en synthèse sonore.
Le format Daisy présenté par le GIAA
Stephen Hawking utilisant la synthèse vocale lors d’une interview donnée à la télévision israélienne
