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Des livres audio dans les stations-service  

   stations_service.jpg Les Allemands, grands consommateurs de livres audio , en achètent partout. Même sur l’autoroute, dans une station-service, entre l’achat d’un sandwich au thon et d’une barre chocolatée… En France, l’idée paraît étonnante. Et pourtant, trois maisons d’édition de livres audio – LibellusLivriorAudiolib  – se lancent aujourd’hui dans ce marché.

Il faut dire que l’idée est séduisante. «Je fais beaucoup de route puisque je suis commercial, et je ne supporte plus le bruit de la radio. La voiture c’est le lieu idéal pour le livre audio, et on peut toucher trois publics différents : les camionneurs, les familles et les commerciaux », s’enthousiasme Sébastien Mirc, co- fondateur des éditions Libellus. Il est actuellement en train de négocier un partenariat entre certaines enseignes de stations- service et des éditeurs de livres audio, même si tout cela, précise t-il, est « encore en phase de test ».

Ce n’est pas la première fois que des éditeurs de livres audio tentent de tels rapprochements. Mais jusqu’ici, cela n’avait jamais vraiment fonctionné. Pour des raisons simples, selon Sébastien Mirc : « D’abord, le livre audio est un produit difficile à brader, or les stations-services prisent les biens culturels discountés (livres à moitié prix, packs de magazines vendus sous blister, etc). Ensuite, les enseignes de stations-service sont d’immenses entreprises au fonctionnement très centralisé, donc il est très difficile de les aborder. Enfin, la question qui revenait tout le temps, c’était « le livre audio, c’est quoi? »

Mais voilà qu’en 2010, à la faveur de quelques accords judicieux avec certaines stations-service, les choses se font enfin. Et les résultats sont pour l’instant très satisfaisants. « Je vends davantage avec une station-service qu’avec 4 Fnac de province. Une station sur l’A6 peut vendre 100 exemplaires d’un livre en deux mois ? Quel autre type d’établissement pourrait en faire autant ? » note Sébastien Mirc.

Les best-sellers de la pompe à essence sont-ils les mêmes qu’en librairie ? Pas vraiment. « On a essayé de voir ce que Millénium pouvait générer sur les autoroutes. Mais en réalité, ce qui se vend le mieux, ce sont les classiques…  » s’étonne encore Sébastien Mirc. Et d’en déduire qu’après tout « une séance de rattrapage d’un Zola peu se faire en voiture lors d’un long trajet ». Tout le monde espère sa part du gâteau : fidéliser de nouveaux publics autour du livre audio pour les uns, et améliorer leur image culturelle pour les autres.

Quant au format, la question est ouverte. Pour l’instant, le CD et surtout les MP3 sont rois, mais cela pourrait très vite changer. Ronald Wood, de De Vive Voix , rêve « de bornes sur lesquelles on pourrait télécharger des livres audio sur son lecteur MP3, comme cela se fait en Angleterre ». Quoi qu’il en soit, et tout le monde s’accorde là-dessus, « la voiture est le lieu idéal pour écouter du livre audio ».

 


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