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Des films plus accessibles grâce à l’audio-description

Du 30 mars au 12 avril, l’UGC Gobelins (Paris XIIIe) accueille la septième édition du festival Audiovision : vingt-cinq films et court-métrages accessibles aux non-voyants et déficients visuels, près de 150 séances de cinéma au total.

audiovision-2 L’audiovision est une technique d’audio-description développée depuis 27 ans par l’association Valentin Haüy (AVH), pionnier dans ce domaine. “Il s’agit d’un commentaire enregistré qui permet de suivre le film en donnant des éléments visuels nécessaires à la compréhension”, résume Patrick Saonit, responsable de l’audiovision au sein de l’AVH. L’audiovision s’applique aussi bien au cinéma qu’au théâtre, à la danse ou aux expositions.

Mimiques de visage, gestes importants pour l’intrigue, déroulement et issue d’un combat dans un film de cape et d’épée… Les voix-off s’intercalent entre les dialogues et les principaux bruitages, sans les couvrir, pour “décrire ce qui n’est pas perceptible par le son” explique Patrick Saonit. Ils durent quelques dizaines de secondes, “le plus proche possible de l’action”.

Les spectateurs munis d’un casque audio sans fil, non-voyants ou pas, pourront en faire l’expérience pendant toute la durée du festival. Ceux qui préfèrent un visionnage classique bénéficient, eux aussi, de séances à 4,50 euros.

L’AVH compte neuf auteurs formés à l’audiodescription, qui travaillent pour l’association depuis cinq à vingt ans. En binôme, ils visionnent le film pour évaluer ce qui doit être décrit, se relisent et se corrigent mutuellement. Six artistes-interprètes et deux techniciens à plein temps peuvent ensuite être mobilisés pour la prise de son en studio et le mixage.

festival audiovision“Dans 95% des cas”, précise Patrick Saonit, ce travail de mise en récit est réalisé sur commande des maisons production ou des chaînes de télé. Le CSA impose en effet, depuis 2012, des quotas de programmes audio-décrits au même titre que le sous-titrage pour les malentendants.

Forte de son expérience (600 films audio-décrits au compteur) et de son “contact permanent avec les déficients visuels”, l’ASH organise chaque année cet événement “culturel et solidaire” qui “rassemble voyants et non-voyants autour du plaisir du cinéma et sensibilise les professionnels du 7e art à l’importance de l’accessibilité de l’offre cinématographique”. Il a attiré 2400 spectateurs l’an dernier.

Le programme complet du festival : http://www.avh.asso.fr/rubriques/actualites/1286/7eme-festival-audiovision-programme-film-par-film-resumes.htm


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