Pollution sonore
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Un avion dégage 130 décibels, pour un klaxon c’est 100 dB, une sonnerie de téléphone portable peut engendrer jusqu’à 95 dB. Les sons audibles se situent entre 0 dB et 140 dB et le seuil de la douleur se situe aux alentours de 120 dB même si la gêne est ressentie de manière très variable d’un individu à l’autre. Certains bruits font désormais partie de notre quotidien, on s’habitue, on les oublie mais ils peuvent nous affecter sans même qu’on s’en aperçoive.
Avez-vous entendu parler de la pollution sonore ? Longtemps ignoré, c’est un problème auquel on commence à s’intéresser et on parle même d’écologie sonore. D’ailleurs, le Grenelle de l’environnement a reconnu l’intérêt de ce type de préoccupation en préconisant la mise en œuvre d’observatoires du bruit dans les grandes agglomérations. La pollution sonore affecte la plupart du temps en ville, mais également ceux qui habitent près d’un aéroport ou le long d’une voie ferrée. D’après l’INSEE, 54% des Français seraient gênés par le bruit qui environne leur domicile. Le bruit n’affecte pas seulement dans le voisinage ou dans les transports, près de 3 millions de français seraient victimes du bruit sur leur lieu de travail même si le code du travail oblige les employeurs à équiper leurs salariés pour limiter le bruit (casques, serres-tête, bouchons d’oreille…). Le bruit peut être source de stress, d’une gêne passagère ou de véritables problèmes de santé, comme la surdité, les maladies cardio-vasculaires. Chez l’homme, le capital auditif n’est pas illimité. Notre audition baisse au cours de la vie et au fur et à mesure des agressions sonores que nous lui imposons. Né en 2004, l’association Bruitparif s’organise comme un observatoire du bruit en Ile-de-France et mesure cette pollution. Sous la tutelle du Conseil régional et des associations de défense de l’environnement, principaux acteurs de la lutte contre le bruit, l’association organise des opérations de sensibilisation du public et des élus. Il s’agit, par exemple de campagne dans les lycées, pendant la Technoparade ou d’encourager la multiplication et la préservation de « zones calmes » en ville. A l’échelle mondiale, un des acteurs de la lutte contre la pollution sonore est le forum mondial pour l’écologie sonore (World Forum for Accoustic Ecology – WFA). L’organisation invite à être plus vigilants aux sons qui nous entourent et à améliorer le paysage sonore. La pollution sonore vient du fait que l’on n’écoute pas assez.
Enfin, on l’oublie trop souvent mais le bruit peut également affecter la nature, bouleverser la faune et transformer des écosystèmes existants. Certains bruits émis par les hommes, sous l’eau notamment, peuvent avoir de graves conséquences sur la vie des espèces animales sous-marines. Le monde du silence est de plus en plus bruyant. Les scientifiques s’inquiètent d’une pollution sonore croissante dans les océans, générée par des explosions militaires, des travaux liés aux plateformes pétrolières ou l’utilisation de certains sonars, certains moteurs de bateaux qui peuvent agresser le système auditif des espèces les plus sensibles comme les baleines qui utilisent le son pour communiquer et chasser leurs proies.
Le site de l’observatoire du bruit en Ile-de-France
Le site du Centre d’information et de Documentation sur le bruit
Le site du Forum mondial pour l’écologie sonore (WFAE)
Bruitparif (Observatoire du bruit en Ile-de-France)
9, impasse Milord
75018 Paris
Tél. : 01 75 00 04 00
Fax : 01 75 00 04 01
Email : contact@bruitparif.fr