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Rencontre avec Axel de Tarlé, l’auteur de « la crise est finie »

Journaliste, intervieweur à la télévision et chroniqueur à la radio, l’oralité joue un rôle important dans la carrière d’Axel de Tarlé. Il a d’ailleurs lu son premier livre, Comment perdre 739 euros par seconde ?, pour Lire dans le noir en 2004. Spécialiste de l’économie, il souhaite rendre ce sujet accessible au plus grand nombre. La crise est finie, son dernier livre dont il est aussi le lecteur se veut optimiste sur l’avenir économique de la France. Il a été publié en livre audio par Eponymes une maison d’édition créée par son frère Christian de Tarlé. 

axel_1Pouvez-vous nous présenter La crise est finie ?
La Crise est finie a été écrit entre fin 2012 et janvier 2013. Le livre est sorti en mars durant l’affaire Cahuzac et en pleine crise financière à Chypre. Le titre était délibérément provocateur, mais il reflétait mon état d’esprit. Je sentais que le pire était passé, et que le logiciel économique de la France était adapté pour sortir de la crise. Aujourd’hui, il ne faut plus qu’un peu de courage politique pour mettre en œuvre les solutions qui existent déjà sous forme latente. Contrairement au passé, on a arrêté de vouloir augmenter le SMIC pour soutenir la consommation. On a su admettre que cette solution est inopérante. Les consommateurs achètent des produits importés comme des voitures allemandes ou des vêtements produits en Chine. Aujourd’hui, il faut mettre l’accent sur le made in France et la compétitivité de nos entreprises. Pour avoir un pays riche, nous devons avoir des entreprises qui marchent. C’est l’approche adoptée par tous les pays qui réussissent actuellement. C’est cette prise de conscience qui me fait dire que la crise est finie.

« Tout le livre est écrit de – façon radio – »

la_criseLe ton de votre livre est très vivant pouvez-vous nous en parler ?
On n’écrit pas de la même manière pour la radio et la presse écrite. À la radio, il faut faire des phrases très courtes faites pour être lues, sans conjonction, ni parenthèse. Après 20 ans derrière les micros, j’ai pris l’habitude d’écrire de cette façon. C’est un grand avantage cela force à être très clair. Tout le livre est écrit de « façon radio », c’est de là que vient son ton. Pour cette raison, il se lit très bien à voix haute. J’ai lu La crise est finie comme une chronique qui durerait trois heures.

Pensez-vous que passer par l’oral permet de rendre les questions économiques plus accessibles au lecteur ?

En presse écrite si un sujet ne vous intéresse pas vous ne lisez pas l’article. C’est différent à la radio où l’on est obligé d’écouter le sujet, sinon on change de fréquence. Le journaliste radio a un devoir d’intéresser tout le monde, d’être compris par tous. Dans mon travail ma priorité c’est de montrer qu’un sujet est digne de l’intérêt de l’auditeur et de mettre en perspective les enjeux qui lui sont associés. En écrivant ce livre, j’ai gardé ces mêmes objectifs : d’être compréhensible par tout le monde et d’avoir un style simple et concret.

axel_2La crise est finie
 est sorti simultanément en formats papier et audio, est-ce un parti pris de votre part ?

Il était important de sortir le livre aux deux formats. Tout d’abord parce qu’il se prête bien à l’audio. Travaillant à la radio, j’ai un rapport naturel à la lecture à voix haute. J’ai lu avec plaisir même si cela prend du temps. C’est aussi une démarche d’accessibilité envers les gens qui ont du mal à lire. Enfin en publiant chez Eponymes, je soutiens mon frère dans son activité d’éditeur et c’est important pour moi.

Propos recueillis par Pauline Briand

Consulter la fiche de lecture de La crise est finie 
Visiter le site des Editions Eponymes 


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