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Thriller, science-fiction et fantasy : le label Hardigan vise quarante livres par an

A la fin du mois de juin, un nouvel acteur hardigan fait son entree sur le marché français du livre audio : le label Hardigan, lancé par le diffuseur numérique e-Dantès. Consacré à des ouvrages de science-fiction, thriller, romance et fantasy, le catalogue de Hardigan compte déjà dix-sept titres disponibles via Audible, à 9,99 € et 14,99 € (prix de lancement).

“Le livre audio est l’une de mes marottes depuis très longtemps”, explique David Oghia, président d’e-Dantès, qui a commencé par en écouter “en voiture, dans les transports, au supermarché, en jardinant ou en bricolant”. De là à en enregistrer, il n’y avait qu’un pas à franchir… Et cette période de “convergences technologiques”, grâce à l’essor des smartphones et de la 4G, lui semble favorable. “En France le marché du livre audio est minuscule, à peine 1% du marché du livre, mais tout est arrivé à maturité pour que ça fonctionne”, juge David Oghia. “On peut comparer cette situation à celle du livre numérique il y a trois ou quatre ans.”

Les objectifs du label Hardigan ? Etoffer l’offre, pallier un manque dans des genres littéraires bien particuliers. Parmi les premiers titres figurent plusieurs ouvrages édités par Bragelonne, maison d’édition spécialisée dans le fantastique et la science-fiction, dont David Oghia est aussi l’un des fondateurs. Des séries à succès trouvent une déclinaison sonore, comme Dr Who, Broadchurch ou Buffy – la lectrice, Claire Guyot, est aussi la voix française de la “chasseuse de vampires”. Quelques romans érotiques, comme « 80 notes de jaune » de Vina Jackson, complètent l’ensemble. Au final, ces titres accessibles, susceptibles de plaire à diverses catégories d’âge, pourraient séduire un public peu familier des livres audios.

Les enregistrements ont lieu dans un studio monté chez e-Dantès. “Il faut un très bon lecteur, qui arrive à incarner les personnages sans en faire trop”, précise David Oghia. Les effets sonores, ce n’est pas sa tasse de thé. “Quand on écoute onze ou douze heures de lecture, si c’est parsemé de bruitages et de musique, ça devient insupportable. Je préfère la sobriété.”

Pour une douzaine d’heures d’écoute, il faut compter le double de prise de son. Un ingénieur du son réécoute ensuite l’intégralité de l’enregistrement et “nettoie, monte pour éviter les blancs, les toussotements, les répétitions”. Si l’on ajoute à cela les droits, les visuels et les maquettes, produire un livre audio représente un certain investissement. “Ce n’est pas donné”, concède David Oghia, “et c’est sans doute un frein au développement du livre audio”. Toutefois, les premiers retours sont encourageants.

“On démarre et on essaie de faire au mieux”, reconnaît-il. Grâce à ces trois premiers mois d’expérience, David Oghia entrevoit déjà ce qui pourrait être amélioré. D’une part, parfaire la direction d’acteurs, les guider davantage. D’autre part “on se rend compte, au fur et à mesure, que certains bouquins passent mieux en audio que d’autres, selon l’écriture de l’auteur et le sujet ». En ce sens, les érotiques le déçoivent : « on trouve que c’est un peu gênant à écouter. On ne s’y attendait pas.” La souplesse de la structure devrait rapidement y remédier.

Extraits gratuits sur le soundcloud d’Hardigan : https://soundcloud.com/playhardigan

La page Facebook du label : https://www.facebook.com/playhardigan

Camille POLLONI


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