Trop d’enfants handicapés encore éloignés de la lecture et de l’éducation
Publié en décembre 2021, un récent rapport de l’Unicef (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) montre que le handicap éloigne encore trop souvent les enfants de la lecture et de l’école à travers le monde. Selon ce rapport, on compte environ 240 millions d’enfants handicapés dans le monde, soit un enfant sur dix. Se basant sur des données provenant de 42 pays et sur plusieurs indicateurs de bien-être, cette étude confirme que ces enfants se « heurtent à de multiples difficultés aux effets souvent cumulatifs ». La Directrice exécutive de l’UNICEF Henrietta Fore détaille : « Qu’il s’agisse de l’accès à l’éducation ou des livres que leur entourage pourrait leur lire à la maison, les enfants handicapés sont moins souvent inclus ou entendus dans quasiment tous les domaines évalués. Ces enfants sont trop souvent laissés de côté ».
Les chiffres sont en effet terribles. Par rapport aux enfants sans handicap, les enfants handicapés sont 49 % plus susceptibles de ne jamais avoir été scolarisés. De plus, les enfants handicapés sont 24 % moins susceptibles de bénéficier d’activités d’éveil et de soins attentifs et 42 % moins susceptibles d’avoir des connaissances de base en lecture et calcul. Les taux de non-scolarisation sont plus élevés parmi les enfants atteints de handicaps multiples et les disparités se creusent encore lorsqu’on prend en compte la gravité du handicap. Face à cette situation, l’UNICEF appelle les gouvernements à donner aux enfants handicapés les mêmes chances. Il s’agit d’une part, d’éliminer les obstacles physiques, ainsi que ceux liés à la communication et aux attitudes qui les tiennent à l’écart de la société, et, d’autre part, garantir l’enregistrement des naissances, des services inclusifs de santé et de nutrition ainsi qu’un enseignement équitable et l’accès aux technologies d’assistance. L’agence onusienne veut également que les personnes handicapées soient consultées afin de mieux prendre en compte tous les handicaps, ainsi que les besoins particuliers des enfants et de leur famille, lors de l’offre de services inclusifs et d’un enseignement équitable de qualité.